Méditation, trucs et astuces

Deux pots de plantes : un petit Oranger à droite et un Citronnier
à gauche et voilà deux anges gardiens transformant un endroit
désert en une place vivante propice à la méditation

Dans un précédent article, j'ai présenté ce que signifie la méditation, pourquoi et comment la faire. Dans le présent post, on trouvera quelques astuces pratiques illustrées pour faciliter la méditation. Ceci est extrait de ma propre expérience et sont donnés à titre d'exemple. Libre à chacun de s'en inspirer, améliorer et partager ...

1- Comment aménager un endroit pour méditer ?

Pour un citadin qui n'a pas de jardin ou d'endroit naturel à proximité pour méditer une solution serait d'utiliser la terrasse (le toit) d'une maison ou d'un immeuble. La photo ci-dessus montre un exemple d'endroit pour méditer : sur le terrasse (toit) de l'immeuble ou j'habite à Casablanca. J'ai aménagé l'endroit choisi avec quelques plantes. Ci-dessus, à ma droite un oranger et à ma gauche un citronnier encore jeunes. Derrière quelques roches avec cristaux naturels. Au-dessus le ciel étoilé pendant la nuit ou au petit matin. Ma face est orientée vers le sud. Le soleil se lève à ma gauche et se couche à ma droite. En face de moi, les planètes et les étoiles défilent pendant que je ferme les yeux. Comme la ligne de l'écliptique est au sud, généralement les planètes Jupiter, Saturne et Mars passent devant moi. La brillantissime Venus est en ce moment (novembre 2012) précédent le lever du soleil, donc à ma gauche. Au petit matin et avant le coucher du soleil, les oiseaux et les pigeons viennent chanter juste au dessus de ma tête car il cherchent la hauteur pour célébrer le lever et le coucher du Soleil. J'en profite évidemment pleinement.

Bref, avec quelques aménagements simples et un peu d'imagination, on peut réaliser un endroit parfait pour la méditation même dans une ville aussi polluée et aussi dénuée d'espaces verts comme Casablanca.

2- Comment faciliter la position semi-lotus ?

Les gens qui ne sont pas souples comme moi trouvent des difficultés à s’asseoir longtemps par terre. J'ai trouvé une petite astuce pour faciliter la position de semi-lotus et soulager mon dos qui n'est pas très habitué à une longue position assise par terre. J'ai pris quatre planches rectangulaires d'environ 10 cm x 40 cm et je les ai reliées ensemble avec des clous. Je m'assoies sur ces planches et je me trouve ainsi légèrement surélevé par rapport au sol (8 à 10 cm environ) et cela laisse mes jambes croisés plus à l'aise et mon dos se met plus facilement en position droite et verticale comme le montre la photo ci-dessous. Une petit tapis carré est juste sous mes jambes pour plus de confort des pieds.

Quand mes jambes commencent à fourmiller ou à me faire mal, je les repose un peu, doucement sans mouvement brusque, sans ouvrir les yeux et sans arrêter la méditation. Une fois les jambes reposées, je reprend doucement le semi-lotus en inversant éventuellement la jambe dessus et la jambe dessous.

3- Que faire si notre esprit s'est égaré ?

En principe en méditation on doit être comme un observateur sur une colline observant le flot de la rivière qui coule paisiblement dans la vallée. La rivière étant le flux de ses propres pensées. Seulement très souvent on quitte sa position sur la colline et on se trouve à nager et à se débattre dans la rivière, voire à essayer de remonter son cours ou se noyer carrément ! Comment faire quand on se trouve ainsi noyé et totalement impliqués dans ses pensées ?

Dès que l'on se rend compte que l'on a perdu sa position d'observateur, il faut reprendre le contrôle et la distance par rapport à ses propres pensées. Voici  deux techniques simples, infaillibles et qui marchent à tous les coups. Elles permettent de couper net le flux de pensées et vider son esprit momentanément en attendant de reprendre son souffle et sa position sur la colline :

• 1ère astuce : se concentrer sur sa respiration. Sans changer le rythme de sa respiration, suivre le mouvement de l'air entrant du nez passant par la poitrine et finissant au ventre. Un petit stop et puis le mouvement inverse, ventre, poitrine et nez (toujours le nez. On ne respire jamais par la bouche). Après quelques cycles, le flux de pensées est totalement stoppé et on se trouve soulagé.
• Seconde astuce : se concentrer sur ses oreilles. Tout en détendant au maximum son corps on commence à faire attention à tous les bruits qui nous entourent. Le mouvement des feuilles du citronnier à côté, un pigeon qui grogne pas très loin, une voiture qui passe dans la rue, des enfants qui jouent dans le quartier, etc. Le son est sphérique, en se concentrant sur l’ouïe on se rend compte que l'on reçoit des sons de toutes les directions. Et automatiquement le flux des pensées est coupé. Mais attention, il ne faut prêter attention à ce que vous entendez, ne vous branchez pas avec, sinon vous créez de nouvelles pensées et vous n'êtes pas sorti de l'auberge ! Donc entendez ce qui vous entoure sans l'écouter. C'est agréable, ça relaxe, ça coupe le flux de pensés et ça permet de reprendre à nouveau sa position d'observateur sur la colline.